Créé en 1998, le BNEI est aujourd’hui la seule
association étudiante qui forme, informe et représente les 130 000 élèves de la filière. Il a pour
vocation d’exprimer au niveau national les idées et réflexions de son réseau à travers un modèle
ascendant particulièrement efficace. C’est ainsi que plus de 300 de ces élèves se sont réunis ce
week end afin de mutualiser leurs expériences de vie associative et d’élus étudiants au travers de
formations, de tables de réflexion et de moments de cohésion.
A cette occasion, après avoir adopté à l’unanimité le bilan moral et le bilan financier de
l’année 2013-2014, le BNEI a renouvelé son bureau, garant du bon fonctionnement de
l’organisation. Cette équipe, menée par Raphael Silveira Costa, étudiant à l’ISIMA et nouveau
président de l’association, a été élue à l’unanimité par la totalité des administrateurs issus des
Bureaux Régionaux des Elèves Ingénieurs. Elle réunit :
Raphael Silveira Costa de l’ISIMA, président
Maxime Gaudubois de SupAgro Montpellier, vice-président
Clement de Combarieu de Supméca Paris, secrétaire général
Sofiane Boukhebelt de l’ENSICAEN, trésorier
Ellen Sibéril de Polytech Clermont-Ferrand, responsable du pôle formations
Marie Babeau de Polytech Grenoble, responsable du pôle réseau
Guillaume Helluy de l’ENS Cachan, responsable du pôle représentation
Pascaline Camail de Polytech Marseille, responsable du pôle élu
Clarisse Dulac de l’EPF Montpellier, responsable du pôle développement
Ce nouveau bureau s’est engagé envers son réseau pour toujours améliorer la formation et
la vie associative des élèves ingénieurs. Elle veut à tout instant promouvoir la filière ingénieur et
contribuer à son évolution.
Ce congrès a également été l’occasion de proposer des thèmes de réflexion à son réseau en
petite équipe. Dans cette optique, Alain Carpentier, chirurgien cardio-vasculaire, membre de
l’Académie des Sciences et impliqué dans le programme conduisant à la première transplantation
de cœur artificiel et deux jeunes serials-entrepreneurs Samuel Jouzel et Richad Mitha sont venus
pour discuter avec les élèves sur le thème “ingénieur : expert ou manager?”.Page | 2
C’est la perception de leur formation qui pousse les élèves à définir le métier d’ingénieur suivant
cette dichotomie puisque l’opposition entre matières scientifiques et l’apprentissage des « softskill
» rythme leurs études. Ils projettent ainsi naturellement cette dualité sur le milieu professionnel
qu’ils cherchent à atteindre mais est-ce que cela permet-il vraiment de décrire les métiers
d’ingénieurs?
Les conclusions de ces discussions sont unanimes, ces terminologies ne conviennent pas à
décrire la complexité de ces métiers puisque ce qu’il faut c’est une « tête bien faite » sur des
épaules solides. Les intervenants ont tous exprimé la nécessité pour les ingénieurs de redevenir
des ambassadeurs de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Ils réfutent ainsi le marasme
économique qui ne doit en rien handicaper notre capacité à innover. Les nombreuses discussions
révèlent ainsi que la pression parentale ou sociétale pousse à surestimer l’importance des
échecs, mine la confiance des élèves et les pousse à sur-sécuriser leurs parcours. Les parcours
ingénieurs sont ainsi de plus en plus choisis par « raison » et non par « passion ». Ainsi,
l’entrepreneuriat qui nécessite curiosité, adaptabilité et confiance en soi attire aujourd’hui bien
trop peu d’ingénieurs.