Retour sur le colloque de la CTI 2020


Le mardi 11 février dernier, l’ENSEIRB MATMECA de Bordeaux accueillait le 12ème colloque de la CTI. 460 congressistes ont participé à ce moment devenu incontournable pour les écoles d’ingénieurs et le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. La journée a été particulièrement pédagogique et dynamique, grâce à la qualité des intervenants, aux méthodes d’animation, et au rythme du programme. 

Si la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Madame Frédérique Vidal, n’a finalement pas pu être présente, elle a tenu à adresser quelques mots à l’audience (voir la vidéo). La Ministre a souligné que le colloque était un évènement très attendu par l’ensemble du secteur, ainsi que l’importance qu’elle attache au thème de l’approche compétences choisi cette année
Elle s’est félicitée de la triple reconnaissance européenne de la CTI (renouvellement des accréditations EQAR, ENQA, ENAEE/EUR-ACE) qui confirme la CTI comme « une agence d’évaluation d’envergure internationale » à qui « nous devons […] garantir et […] offrir [son] indépendance et [son] autonomie ».
Elle a également rappelé l’importance des évaluations, tant pour les établissements – afin qu’ils puissent disposer d’un outil de pilotage – que pour le Ministère – afin qu’il puisse en tirer des conséquences réelles. Selon la Ministre, les agences d’évaluation seront appelées à jouer un rôle majeur dans les années à venir, d’autant que l’évaluation est désormais le nouveau mode de régulation des politiques publiques. Dans ce cadre, elle a invité la CTI à poursuivre et à renforcer sa coopération avec la nouvelle gouvernance du Hcéres dès la mise en place de cette dernière.

Dans son discours d’ouverture, Elisabeth Crépon, Présidente de la CTI, a rappelé que le colloque permettait de lancer officiellement la nouvelle campagne d’accréditation (vague B). Cette année comme les précédentes, la CTI se réfère aux ESG afin d’en aborder les lignes directrices lors du colloque. Elle a également rappelé que la CTI faisait régulièrement évoluer ses textes de référence R&O, afin de s’adapter aux évolutions du secteur. Enfin, Elisabeth Crépon a présenté les grands chantiers 2020. Parmi ces derniers : la poursuite des échanges avec le Hcéres dans le contexte de la nouvelle présidence, la création d’une structure associative pour supporter les activités de la CTI, ou encore la construction et la mise en place d’un référentiel pour l’évaluation des formations Bachelor des écoles d’ingénieurs. À ce sujet, la première procédure devrait voir le jour pour Parcoursup 2021. 

La plénière introductive a été particulièrement participative et didactique. Animée par Yves Mauffette (Université du Québec à Montréal) et Yvan Pigeonnat (Grenoble INP, Expert CTI), elle a permis d’introduire les enjeux autour de l’approche compétences.
C’est dans cette même dynamique qu’ont été organisés les 4 ateliers de l’après-midi, qui ont permis d’explorer la thématique plus en profondeur. Le système de sondage par vote électronique a permis de constater que plus de la moitié des participants était convaincue de l’intérêt de la démarche compétences !
Les bénéfices d’une telle démarche sont en effet nombreux : appropriation par les étudiants des savoirs étudiés, meilleur engagement de ces derniers dans leur formation, entrée dans une démarche réflexive des élèves-ingénieurs, rencontre des apprentissages techniques et transverses, ou encore développement de l’adaptabilité à tout secteur et toute situation.
La journée s’est clôturée par une table ronde autour du sujet de la conduite du changement, animée par Georges Santini, Membre du Bureau de la CTI.

Comme chaque année, la CTI publiera sur son site une restitution des ateliers. Certaines présentations des interventions sont d’ores-et-déjà disponibles en ligne, d’autres sont à venir.