Par Anne-Marie Jolly, conseillère de la Présidence et membre de la CTI
La conférence EQAF (European Quality Assurance Forum) s’est tenue à l’université technique de Berlin du 21 au 23 novembre sur le thème : « Supporting societal engagement of Higher education ».
Cette conférence annuelle est souvent considérée comme « la grand-messe » de l’assurance qualité, initialement en Europe et maintenant dans le monde entier. Cette année, elle accueillait 730 partenaires issus de tous les continents, c’est dire si la diversité n’était pas un vain mot. Les personnes présentes étaient aussi bien des représentants d’universités, des étudiants, des agences d’évaluation, que des partenaires de ces universités (syndicats, ministères).
Le thème de cette année, l’engagement sociétal, concernait fortement la CTI puisque dès 2012, la réflexion entamée par l’écriture d’« Analyses et Prospectives » s’est transformée en 2014 en critères beaucoup plus tangibles dans R&O suite au dialogue entamé avec ses partenaires.
La qualité étant un des leviers de l’engagement sociétal des institutions, la CTI a tenu à présenter sa démarche (voir la présentation d’Anne-Marie Jolly), qui vient de franchir une nouvelle étape notamment au travers des focus réalisés l’an dernier, et dont la synthèse a été publiée.
De cette conférence ont émergé des discussions très intéressantes sur la valeur ajoutée des parties prenantes pour une institution, les ministères se positionnant d’ailleurs plus comme partenaires que comme parties prenantes. Ce fut un débat intéressant dans lequel les syndicats se positionnèrent sur 2 niveaux : le temps jugé démesuré de leurs membres pour mettre en place la qualité dans leur institution, et la nécessité d’avoir de façon plus générale un rôle dans ce domaine.
Une présentation très attendue de l’INQAAHE (International Network for Quality Assurance in Higher Education) a porté sur l’enquête qu’il a réalisé en 2017-2018 au niveau mondial, auprès de 200 agences fonctionnant en réseau (il existe 322 agences dans le monde).
Cette enquête montre que si l’évaluation des agences existe majoritairement en Europe (voir évaluation externe ENQA de la CTI), le développement massif de l’External Quality assurance menée par les agences a tendance à se substituer à l’Internal Quality Assurance menée par les institutions elles même. Nous reviendrons sur cette enquête dans un prochain article.
En conclusion, cette conférence a offert des moments de réflexion privilégiés qui permettront sans aucun doute des avancées futures de nos agences. Et last but not least, cela nous a permis de découvrir que sur l’aspect sociétal, la CTI est plutôt en avance.