Elisabeth Crépon, Présidente de la CTI, est intervenue au colloque du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) qui a eu lieu les 17 et 18 septembre 2019 à Paris sur le thème “Bilan et perspectives de l’évaluation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation : 2015-2025”.
Une table ronde était dédiée aux agences d’évaluation et au modèle économique de l’évaluation.
Participaient à la table ronde :
- Anne-Sophie Barthez, Directrice de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) ;
- Elisabeth Crépon, Présidente de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) ;
- Paolo Miccoli, Président de l’ANVUR (The Italian National Agency for the Evaluation of universities and Research Institutes) ;
- Gilles Roussel, Président de l’Université de Marne-la-Vallée, Président de la Conférence des présidents d’université (CPU).
La table ronde était modérée par Michel Cosnard, Président du Hcéres. L’intervention introductive était confiée à Anne Flierman, NVAO Chair (The Accreditation Organization of the Netherlands and Flanders).
Extrait de l’intervention d’Elisabeth Crépon
« La reconnaissance de la CTI comme agence d’assurance qualité au niveau européen est confirmée grâce à son appartenance à ENQA (European Association for Quality Assurance in Higher Education) et à son inscription au registre EQAR (European Quality Assurance Register). Outre la qualité des activités et interventions de la CTI appréciées en France et à l’international, ce statut et cette reconnaissance reposent sur trois éléments clefs : indépendance, autonomie, pérennité financière.
Afin d’assurer cette dernière, la CTI s’appuie depuis une dizaine d’années sur un triple soutien : un soutien public à travers une subvention annuelle du MESRI, une contribution des écoles qui bénéficient du processus d’accréditation et enfin des ressources propres issues pour l’essentiel de la facturation des audits au profit d’établissements étrangers, et notamment l’attribution du label EUR-ACE©.
De la même façon que les écoles sont parties-prenantes de l’élaboration du référentiel d’accréditation, elles sont parties-prenantes de la mise en œuvre du dispositif d’évaluation à travers une contribution à son financement. Comme je l’ai montré très rapidement dans la première partie de mon propos, les écoles bénéficient directement du processus d’évaluation mis en œuvre par la CTI dans la construction de leur démarche d’amélioration continue, processus d’évaluation auquel est associée la marque de la CTI, qui jouit d’une reconnaissance européenne et internationale dans le domaine de la formation en ingénierie. La contribution des établissements est scindée en deux parties : une contribution annuelle proportionnelle à la taille de l’établissement à travers le nombre de diplômés, et une contribution au coût de l’évaluation à chaque demande de l’établissement, dans le cadre du calendrier périodique ou pour l’accréditation d’une nouvelle formation.
Ce modèle économique a permis à la CTI de faire face aux évolutions récentes des écoles et de l’enseignement supérieur et a accompagné l’augmentation de l’activité de l’agence. Toutefois, nous le savons, l’élasticité de ce modèle est limitée ce qui implique une réflexion permanente pour sécuriser les moyens de l’agence.
La CTI est également membre d’ENAEE (European Network for Accreditation of Engineering Education) qui a conçu le label EUR-ACE©, véritable marque européenne de la formation en ingénierie que cela soit au niveau L ou au niveau M. Habilitée à délivrer ce label, la CTI est la première agence sollicitée en Europe par les établissements étrangers. Délivrer le label EUR-ACE© est important pour favoriser la reconnaissance des qualifications professionnelles des ingénieurs et la mobilité des diplômés. Cela permet de soutenir le modèle européen des diplômes d’ingénieurs et de valoriser les écoles et diplômes français au niveau international. C’est évidemment un atout pour la diplomatie d’influence de la France. Préserver cette présence au niveau européen et la renforcer pour promouvoir le modèle de formation d’ingénieur français, ou encore répondre à l’attente des établissements européens et internationaux tout en garantissant notre mission d’évaluation nationale constituent un autre défi pour la CTI. »