Par Anne-Marie Jolly, conseillère de la Présidence et membre de la CTI
Le jeudi 14 novembre, l’IESF Ile-de-France et l’Université de Paris ont organisé à l’École des Ingénieurs Denis Diderot à Paris un colloque sur la thématique « Ingénieur et scientifique en entreprise : horizon 2040 ».
Le public aussi bien que les contributions ont été très variés, ce qui démontre que cette problématique concerne un grand nombre de personnes, qui ont ainsi pu découvrir les réalités de la formation d’ingénieur en France en 2019.
Le BNEI, représenté par son Président Constantin Foreau, a fourni une description précise de la façon dont les élèves étaient aujourd’hui confrontés à ces nouveaux enjeux.
Par la suite, des d’entreprises de toutes tailles ont apporté des éclairages sur leurs attentes respectives et les enjeux que cela soulève :
- Pour DASSAULT-Aviation, représenté par Baptiste Polaud, les connaissances de base et le travail sont fondamentaux pour que les ingénieurs formés soient capables d’affronter les enjeux futurs, observables à travers les TRL (Technology readiness levels) et qui évoluent progressivement depuis 20 ans. L’ingénieur doit ainsi faire ses gammes “comme un musicien” afin de s’adapter aux évolutions futures des métiers. Selon l’intervenant, la difficulté pour les écoles réside d’ailleurs dans l’articulation entre les apprentissages de base et les options appliquées, car le volume de temps est limité.
- Pour la start-up DAMAE-Medical, représentée par Anaïs Barut, diplômée de SupOptique, l’esprit d’innovationdans un contexte transversal est fondamental car même les start-up peuvent avoir à changer de trajectoires et faire preuve d’adaptabilité. C’est le cas de DAMAE-Medical, initialement concernée par les problématiques médicales dermatologiques et qui se tourne maintenant vers les enjeux de la cosmétique.
La première table ronde : « Impact des nouvelles technologies : nouveaux métiers, nouvelles organisations, nouveaux statuts, nouvelles formations, égalité F/H » réunissait professionnels et académiques dont Anne-Marie Jolly et Jacques Fayolle, qui représentaient respectivement la CTI et la CDEFI. Tandis que les entreprises ont axé leurs propos sur les besoins de leurs secteurs (le BIM, l’IA, etc.), les intervenants académiques ont évoqué les actions menées par la CTI sur le numérique, l’évolution des enseignements en lien avec la recherche et la recherche appliquée, les soft skills, ainsi que l’ensemble des modes d’interaction avec l’entreprise, dont l’apprentissage, et qui sont des gages de bonnes adaptations aux pratiques de 2020, 2030 ou 2040.
L’accent a également été mis sur les nouvelles pratiques pédagogiquestelles que le projet, très présent dans toutes les formations d’ingénieurs, ou encore le besoin du soutien d’ingénieurs en activité pour encourager les vocations vers les métiers d’ingénieur, en particulier pour les filles !
La deuxième table ronde « Évolutions des relations intra-entreprises : nouveaux comportements, nouveaux types de managements, nouveaux modes de recrutements, nouvelles formations – impact égalité H/F », accueillait notamment Patrick Obertelli, membre de la CTI, ainsi que des représentants de l’ESCP, de l’association Bernard Gregory (doctorants), d’Orange Lab et d’Arrow man. La nécessité de compétences en sciences humaines et sociales liées aux enjeux des problématiques environnementales et sociétales a été au coeur des échanges, ainsi que les efforts à fournir pour obtenir une réelle diversité.
Cette manifestation s’est donc révélée fructueuse et enrichissante, aussi bien au regard des échanges que des exposés !