Anne-Marie Jolly, Conseillère de la Présidence et membre de la CTI
En novembre 2018, la décision a été prise au sein de ces trois instances de lancer un groupe de travail permettant de faire un état des lieux des pratiques concernant la prise en compte de l’engagement étudiant parmi les écoles membres de la CDEFI.
À terme, l’objectif est de proposer un guide aux écoles qui ne pratiquent pas encore cette reconnaissance (prévue par la loi de 2017) en fournissant notamment les textes de référence, des listes de compétences acquises à l’occasion de ces expériences extracurriculaires, ainsi que des méthodologies de dépôt de dossier et d’attribution.
Un sondage auprès des écolesa été mené en mars et avril 2019 sur la valorisation de l’engagement étudiant afin d’avoir une vision globale sur l’existant et d’y sensibiliser l’ensemble des écoles.À ce jour, 80 réponses sont parvenues à la CDEFI et ont été analysées par le BNEI. Il est encore temps d’y répondre en prenant l’attache d’Isabelle Schöninger à la CDEFI. La synthèse intermédiaire de l’enquête nous démontre que parmi les 80 écoles répondantes, 75% proposent un tel dispositif de reconnaissance, mais que 80% d’entre elles sont néanmoins intéressées par un guide de méthodologie et de bonnes pratiques.
La CTI est pleinement concernée par ces enjeux du fait qu’elle évalue la prise en compte de la vie étudiante dans les préoccupations des écoles. Lors de ses audits, elle produit désormais des recommandations sur la prise en compte de l’engagement étudiant.
Un premier chiffre sur cet engagement étudiant avait été obtenu par les données certifiées recueillies en juin 2018 : il apparaissait alors que sur 201 écoles d’ingénieurs, 165 déclaraient valoriser l’engagement étudiant au travers de pratiques très diversifiées, dont on retrouve quelques exemples dans les réponses à l’enquête CDEFI-CTI-BNEI : ECTS, supplément au diplôme, bonus, module ou UE, labels, aménagement horaire, statut, projet interdisciplinaire collectif,etc.
Par ailleurs, cette coopération BNEI-CDEFI-CTI s’inscrit dans la continuité de la publication au mois d’octobre par le BNEI d’un document très intéressant à ce sujet :“Valorisation de l’engagement associatif : Quel dispositif mettre en place ?“.
Le groupe de travail du 15 avril dernier a permis d’entendre les actions menées dans plusieurs écoles (ENSTA, INSA Toulouse, INPT, EPF, ou encore l’ENS Chimie Paris), qui venaient spécifier des résultats déjà riches apportés par l’enquête.
À noter que ce groupe de travail a également recueilli les interventions de l’ANDRHet de l’APEC, en tant qu’utilisateurs des compétences mises en œuvre dans ces activités. Plus généralement, le rôle des parties prenantes externesvis-à-vis de cette problématique de l’engagement, et notamment des entreprises, a été questionné.
Il s’agit donc d’une affaire à suivre de près, qui sera très certainement riche en enseignements !